Dans un monde où les flux financiers traversent les frontières à la vitesse de la lumière, le respect des normes internationales devient plus qu’un enjeu : c’est une question de survie économique. Parmi les acteurs majeurs de la lutte contre les dérives financières, le Groupe d’action financière (GAFI) s’impose comme le régulateur mondial des normes en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).
Vous ne connaissez pas encore ses mécanismes ? Pas de panique. Voici les 5 points essentiels sur le GAFI à retenir pour comprendre son rôle, son impact, et pourquoi il concerne directement votre organisation.
1. Le GAFI, c’est quoi au juste ?
Le GAFI, ou FATF en anglais (Financial Action Task Force), est une organisation intergouvernementale créée en 1989 par le G7. Son objectif : établir des standards mondiaux pour lutter contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
Il ne se contente pas de faire des recommandations. Il évalue, surveille, et exerce une pression (diplomatique mais efficace) sur les pays membres et non-membres pour qu’ils s’alignent sur ses exigences.
2. Les 40 Recommandations : la colonne vertébrale de la conformité
Le GAFI a défini 40 Recommandations. Ces normes couvrent l'ensemble du dispositif LBC/FT : de l’identification des clients à la coopération internationale, en passant par la surveillance des institutions financières et des professions non financières désignées (PNFD).
👉 Ces recommandations sont la base de toute stratégie nationale ou institutionnelle en matière de LBC/FT. Un pays ou une entreprise qui ne s’y conforme pas devient immédiatement suspect aux yeux des partenaires internationaux.
3. Les fameuses listes du GAFI : grise et noire
Le GAFI publie deux listes redoutées :
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La liste grise : pays sous surveillance renforcée, qui s’engagent à corriger leurs failles stratégiques.
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La liste noire : pays considérés comme présentant des risques élevés, avec peu ou pas d’efforts pour s’améliorer.
Les conséquences sont réelles : retrait d’investissements, restrictions bancaires, réputation écornée, et parfois même des sanctions économiques.
4. Pourquoi l’Afrique doit s’en préoccuper
Plusieurs pays africains ont récemment fait l’objet de rapports critiques ou ont été listés par le GAFI (Nigeria, Burkina Faso, RD Congo, etc.). Ce n’est pas une fatalité, mais un signal d’alarme.
Face à la montée en puissance des systèmes financiers africains, les États doivent :
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Renforcer leurs cellules de renseignement financier (CENTIF),
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Harmoniser leurs textes avec les 40 Recommandations,
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Et surtout, outiller leurs institutions financières, banques et FinTech pour intégrer les standards du GAFI dans leur quotidien.
5. Et les entreprises dans tout ça ?
Ne vous y trompez pas : le GAFI ne s’adresse pas qu’aux gouvernements. Toute entreprise opérant dans un secteur exposé (banques, cabinets d’audit, legaltech, fintech, assurances, change, etc.) doit comprendre et mettre en œuvre une conformité GAFI-compatible.
Cela passe par :
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La mise en place de politiques internes robustes,
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Des procédures de vigilance client (KYC/EDD),
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Des formations régulières sur la LBC/FT,
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Et des audits de conformité indépendants.
💡 En résumé : la conformité au GAFI, c’est un passeport vers la crédibilité internationale.
En conclusion
Ces 5 points essentiels sur le GAFI montrent à quel point cette institution façonne les règles du jeu en matière de finance propre et responsable. Pour les États comme pour les entreprises, l’ignorer revient à s’isoler.
Chez RiskFreen, nous accompagnons les structures en Afrique de l’Ouest dans leur alignement avec les normes internationales de conformité. Si vous souhaitez faire un diagnostic ou former vos équipes sur les exigences du GAFI, notre équipe est prête à vous épauler.
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