Le 13 juin 2025, le Groupe d’Action Financière (GAFI) a procédé à la mise à jour officielle de sa liste grise à l’issue de sa conférence plénière consacrée notamment aux juridictions africaines. C’est un rendez-vous attendu, redouté pour certains pays, et scruté de près par les investisseurs, les bailleurs de fonds, et les régulateurs internationaux.
Et cette fois, une bonne nouvelle est à souligner : le Mali et la Tanzanie sortent officiellement de la liste grise du GAFI, après avoir démontré des progrès significatifs dans la mise en œuvre de mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).
A l'international, la Bolivie et les îles Vierges britanniques ont été ajoutées.
🌍 Aucun nouveau pays africain ajouté : un signal positif
Autre fait marquant de cette mise à jour : aucun nouveau pays africain ne fait son entrée sur la liste grise du GAFI. C’est une étape encourageante pour le continent, qui a longtemps souffert d’une image à risque sur le plan financier. Cela signifie que, malgré les difficultés économiques et institutionnelles, plusieurs États africains parviennent à renforcer leurs dispositifs de conformité et à s’aligner sur les standards internationaux.
🚨 Une liste noire qui reste figée
En parallèle, la liste noire du GAFI – qui recense les juridictions présentant des risques élevés et peu coopératives – reste inchangée. Elle comprend toujours trois pays :
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L’Iran,
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Le Myanmar,
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La Corée du Nord.
Ce maintien reflète la gravité des manquements observés dans ces juridictions, où les efforts pour réformer les systèmes de lutte contre la criminalité financière restent insuffisants voire inexistants.
📌 Pourquoi la liste grise du GAFI mise à jour est un enjeu majeur ?
Être sur la liste grise du GAFI n’est pas anodin. Cela signifie qu’un pays est considéré comme "sous surveillance renforcée" par les instances internationales. Les conséquences sont concrètes :
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Surveillance accrue des transactions financières internationales,
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Méfiance des banques correspondantes,
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Freins aux investissements directs étrangers,
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Risque de dégradation de la notation souveraine.
C’est pourquoi la sortie du Mali et de la Tanzanie de la liste grise du GAFI représente bien plus qu’un simple ajustement technique. C’est un signal fort qui peut raviver la confiance des partenaires internationaux.
🧭 Et maintenant ?
La vigilance reste de mise. Plusieurs pays africains figurent encore sur cette liste grise, et devront démontrer des efforts tangibles dans les mois à venir. Le défi reste immense : renforcer la supervision, sanctionner les manquements, former les acteurs, automatiser les contrôles, et surtout, faire preuve de volonté politique.
Mais la dynamique est enclenchée. Cette mise à jour de la liste grise du GAFI en juin 2025 montre que l’Afrique peut avancer vers plus de conformité, plus de transparence, et plus d’attractivité financière.
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